Au courant de 2023, le Conseil québécois LGBT a mené une étude sur les discriminations vécues en santé et durant les processus de plaintes par les personnes de la DSPG (Diversité sexuelle et pluralité de genres). Leur étude s’est intéressée aux processus de plainte en santé au Québec et s’est appuyée sur un sondage, sur la littérature scientifique et grise, et sur des groupes de discussions.
Voici quelques faits intéressants tirés de leur rapport:
- Les personnes de la DSPG sont plus susceptibles de vivre des mauvais traitements en santé, mais moins susceptibles de porter plainte.
- Les personnes de la DSPG ne connaissent pas les organismes qui peuvent les accompagner dans les processus de plaintes. Même lorsque les organismes sont connus, les personnes de la DSPG hésitent à faire appel à leur service puisqu’elles ne savent pas si ces organismes seront acceptants et respectueux de leur identité.
- Moins de 10% des personnes de la DSPG se disent satisfait-e-s du traitement reçu de leur plainte.
- Les personnes de la DSPG font le plus souvent appel à des organismes LGBTQ+ pour de l’accompagnement dans leurs processus de plaintes, mais ces organismes n’ont pas les ressources nécessaires pour offrir de l’accompagnement pour ces démarches.
- Les processus de plaintes sont de lourds processus administratifs qui sont deux fois plus difficiles pour les personnes trans et non-binaires, puisqu’elles ont besoin d’encore plus de documents d’identification.
- Devant ces obstacles, les personnes de la DSPG seront plus enclines à utiliser les réseaux sociaux comme moyens de dénoncer.
